by Conscience Universelle » Tue Feb 22, 2011 3:17 pm
Leothen agissait trop machinalement à cause de son expérience qu’il avait acquise dans les nombreuses batailles qu’il avait menées. Si bien, qu’il savait que tenir un adversaire par étranglement pouvait à coup sûre faire hésiter son partenaire, une sorte de monnaie d’échange contre sa vie lors des captures dans les champs de bataille. Et une dague posée contre ses côtes n’était pas une menace suffisante pour lui faire lâcher sa prise. Mais quand il sentit la lance de Caëlia caresser sa nuque, il sourit en coin, d’une à cause de la qualité du combat que les deux jeunes femmes leur avait offert et de deux, car il savait que Caëlia dans une situation réelle ne pourrait rien faire, à cause de la vie en jeu de sa partenaire. Aussi face à la remarque de Sélène, le lieutenant pensa qu’il était bon d’expliquer :
« Bien joué, Amazones. Vous méritez bien ce titre pour avoir réussit à me prendre au piège. Mais comprenez que nous sommes dans une situation paradoxale, situation que j’ai crée. L’échange de vies. On ne gagne pas toujours en tuant son ennemi. On gagne plus surement en réfléchissant. Hors, bien sur, Caëlia peut me tuer en un coup. Mais auras t’elle le temps de frapper avant que je ne vous brise la gorge avec cette lance ? Arriveriez-vous à trouver la faille de mon armure avant que l’air ne vienne à vous manquer ? Si vous voulez vous en sortir toutes les deux saines et sauves, sachez cela, il faut savoir négocier. En me prenant au piège, d’une si belle manière, vous n’avez pas vu que j’ai détourné la raison du combat intentionnellement. Prenant le risque de me faire embrocher par votre lance en bondissant sur vous. »
Il prit un silence, toujours à califourchon sur le bassin de la jeune femme, avant de continuer :
« Depuis le debut de ce combat, je savais qu’à deux contre un, je n’avais que peu de chance. Toutes ces techniques et parades n’étaient que stratagèmes pour trouver une issue acceptable à ma situation. Même les meilleurs dualistes ne peuvent rien contre deux redoutables adversaires. La solution, c’est la menace de la vie. Et pour menacer une vie, il faut lui menacer un organe vital. Comme je l’ai fait à l’instant même, comme vous l’avez fait toutes les deux. Bref, vous auriez du poser votre dague sur mon aisselle. Cela aurait été plus efficace. Sur un champ de bataille, c’est pas la technique ou la stratégie qu’il faut favoriser mais la survie.»
Il se releva, tirant sur les bretelles en cuir du plastron de Sélène pour la relever, elle aussi. Avant de la lâcher et de taper sur ses hanches pour enlever la terre poussiéreuse de la jupe de la jeune femme. Pour enfin, la regarder dans les yeux et acquiescer par respect. Il garda la lance qui était sienne et se retourna pour aller ramasser son bouclier avant de lancer un ordre de course.
« En rang ! Ramassez vos paquetages ! Nous courrons jusqu’à la rivière. »
Sur ces mots, il attendit que la colonne se reforme pour reprendre la course jusqu’à la rivière, une course vallonnée de 2,5 kilomètres à bonne allure.