A l'assaut de Maar'Lekta

[Trad : Ombres sur terre.] Plantée sur des ruines, cette ville d'elfes noires perdue dans une forêt de pins sombres, pourrait intriguer les voyageurs. Son atmosphère ressemble à une journée d'automne continuelle et donne l'impression d'un pré-orage, où le vent menace de se lever à tout moment et où les feuilles volent comme des ballots de paille.

Re: A l'assaut de Maar'Lekta

Postby Mnénolly » Thu Oct 07, 2010 1:53 pm

La scène qui se déroule devant les yeux de la jeune femme la laisse perplexe pour ne pas dire ahuris. Les sentiments l'aillant habités se sont succédés rapidement tout comme les pensées. Peur, surprise, soulagement... Cet homme était il stupide ? Trop sure de lui ? Saoul ? Un léger froncement de sourcils alors qu'elle se retient de lui prêter secours. Heureusement il se relève et semble ne rien avoir... La conversation se noue entre les deux hommes. L'elfe et le centaure restent pour l'instant en dehors de ceci. Mnenolly elle reste silencieuse, bien heureuse que le fou ait ainsi détourné l'attention d'elle.

Soudain un galop lourd raisonne. Le bruit parait provenir de son arrière droit et la cavalcade semble venir droit sur eux. Elle ne sais pourquoi un sentiment, ou plutôt une appréhension s'est emparée d'elle. Est ce le bruit de celui qui approche ? Elle n'en sais rien. Hésitant entre un repli stratégique et la curiosité Mnénolly ne bouge pas de suite. Puis lentement, très lentement sa main se lève et se pose sur l'encolure de Reinak, imprimant un léger appuie. Le cheval détourne le regard de la troupe pour le poser sur la jeune femme. Un regard s'échange entre les deux êtres, communion de pensées qui se font sans même que la jeune humaine ne s'en rende compte.

*Recul... Danger... Pas de bruit *

Le cheval détourne son regard de celui de la Mnénolly et répondant à la requête muette de la jeune femme entame une marche à reculons. Chose pas très aisé pour un cheval d'ordinaire mais, des heures d'exercices lui ont rendu la pratique courante et facile. Sans un bruit, sabot après sabot, la marche arrière se fait. La princesse, dans la même expectative entre en communion avec l'esprit du chien. Comment vous expliquer... Ce ne sont pas vraiment des phrases qui sont prononcées.. Plutôt une suite d'images accompagnées de mots muets.

* Retraite... Défendre... Prudence...*

L'allan tourne la tête un bref instant, son regard cherche celui de sa maîtresse et compagne. Il ne cherche pas à comprendre, simplement s'assurer qu'elle va bien. Puis son regard, comme celui du cheval et de la jeune femme, revient au groupe. Un grondement sourd monte de sa gorge alors que ses babines se retroussent, ses oreilles se couchent sur l'arrière de son crâne alors qu'il imprime le mouvement de recul demandé. Ses muscles bandés semblent faire un effort incommensurable pour ne pas céder à leur envie de se détendre pour propulser l'animal sur le premier être qui voudrait s'en prendre à eux. Alors que cheval et chien obéissent et recul, la jeune femme lève son avant bras droit à hauteur de son épaule gauche. Le faucon, sans attendre d'un léger saut se retrouve percher sur la protection de cuir et, toujours sans qu'aucun mot franchisse les lèvres de la jeune femme, il prend son envol alors que le bras de Mnenolly s'est tendu.

* cherche... trouve ... vois... rapporte...*

Prudente, la princesse recul mais prend garde de rester devant le chien et le cheval. Prenant soin de prendre un peu de distance face a eux tous, ne pas être à découvert ne pas être visible au premier regard à défaut de pouvoir se fondre dans le décor ... La tension habitant la jeune femme se relâche quelque peu alors qu'une voie s'élève. Mais aucun son ne filtre de ses lèvres, d'autres qu'elle seront plus à même de répondre.
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Re: A l'assaut de Maar'Lekta

Postby Réhankorn » Thu Oct 07, 2010 3:45 pm

Peut être est-ce en réponse à Waith qui affirme que la route est sans danger.
Peut être est-ce à cause du destin tragique de l’ours au fond des gorges.
Peut être est-ce un peu de tout ca, sans vraiment l’être.

Une chose est sure, quelque chose vous observe du haut des falaises. Mais ce quelque chose est comme les lynx, il vous voit mais vous ne le voyez pas. Certains d’entre vous, ressentent peut être une présence, mais personne ne peut réellement affirmer savoir où elle se trouve, ni pourquoi.

Dans le silence et la prédation. Réhankorn observe, guette. Il a était attiré par le combat avec l’ours et décide qu’il y a besoin d’une vengeance. La nature doit se venger. Il écoute les conversations avec intérêt de son ouïe très développé et montre ses crocs en un sourire mesquin.
Sans danger… ? Qui passera quand les chiens de dame nature s’abattront sur les gorges ? Quand le vent et la pluie s’allieront pour vous faire regretter votre voyage ? Non, cette route n’a plus rien de paisible, depuis que Réhankorn est là.

Un ours a été blessé et il ne sait pas qui l’a blessé. Aussi, après avoir soigné la bête et l’avoir sauvé des eaux et d’une triste fin, as-t’il remonté le cours, suivant les pistes et les odeurs jusqu'à tomber sur ce groupe, seul odeur qui le lie à l’animal blessé. Qui ose défier les règles de la nature ?

Sa réponse commence dans l’imprévisibilité. Des nuages s’amassent peu à peu au dessus des gorges, rien ne gronde encore, mais ces nuages menaçant baissent la luminosité et remplace le ciel bleu par une pluie lourde qui ne va plus tarder à tomber. Quand à Réhankorn, pour l’instant, il observe de son œil de prédation.

Le cheval s'inquiète, il hennit à l'arrivée menaçante des nuages. Même si c'est autre chose qui l'effraie, le fait de sentir une présence mais de ne pas la voir. Avoir trop vécu dans un pâturage, lui a fait oublier ses réflexes animaux. Mais son instinct lui hurle la présence d'un prédateur et une seule envie lui vient, celle de fuir. Mais faute de fuir, il s'agite car son conscient ne comprends pas pourquoi son inconscient n'aime pas cette présence. Trop embué par la vie à manger de l'avoine, loin des prédateurs, loin du danger.

Vous pensiez monter paisiblement ? Vous vous trompiez !
« Je suis le cycle, la réincarnation, mourrez et vous vivrez! Quand un cycle prends fin, quand à la nature, vous retournez. Un nouveau souffle, je vous offre.
Choix et amour d'un totem animal sont mes seules demandes et peut être que mes frères vous habiterons, vous veillerons.
    Tuez en un et mes griffes vous lacéreront, mes crocs vous arracheront, mes hurlements vous effraieront et vos yeux me supplieront .
Je ne veux nul sacrifice, nul offrande animal. Osez m'offrir une vie innocente et ma colère sera rugissante.
Dans la souffrance, vous me supplierez. Achevez moi pour mon pardon. »

Réhankorn.
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Re: A l'assaut de Maar'Lekta

Postby Adelaïne Melureth » Thu Oct 07, 2010 4:41 pm

Quand Mnénolly arriva, il ne cacha pas sa surprise d’entendre la fin de cavalcade qui réussissait à couvrir le bruit de l’eau plus bas. Il détourna son regard vers l’endroit d’où elle venait et aperçu d’abord un cheval et un chien. Puis une jeune femme et un faucon. Il aurait fallu être une buse pour y voir un aigle. Il adressa un sourire en coin à la nouvelle venue, se demandant si il ne faudrait pas qu’ils partent de suite au cas où d’autres viendraient. Être trop nombreux entrainait des problèmes et il fallait mieux ne pas être trop nombreux sachant les périples qui les attendaient. Aussi resta t’il assit un instant, observant ses compagnons et écoutant les paroles de Waith avec attention. Il failli éclater de rire quand ce dernier lui dit qu’il n’y avait rien de dangereux par ici. Que tous étaient assez forts pour se débrouiller tout seul. Mais il n’en fit rien et eu juste un sursaut de rire. Avant de répondre sur le ton de l’ironie avec le sourire :

« Oui, à part des drows, il n’y a rien de vraiment menaçant. »

Il se leva ensuite en sursaut quand il entendit une voix masculine interpeler qui dieux veulent y répondre. Et après une recherche rapide et concise du regard, il comprit qu’elle venait d’un centaure en armure lourde. Il eu un sourire un peu fou et répondit en hurlant :

« Par ici ! On aurait bien besoin des services d’un hospitalier ! »

Dit-il en ayant remarqué l’armure et le blason reconnu des hospitaliers. Puis enfin il se retourna vers Waith pour finir de lui répondre, n’aimant pas trop sa vision des aptitudes et capacités de chaque personne en répondant.

« Dans ce cas, on a tous des atouts qui nous rendent invincible et pourtant des gens meurent chaque jour à cause de leur bêtise. Devrait ‘ils faire équipe ? Devrait ‘ils être plus prudent, moins inconscient ? Je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est que je ne veux pas mourir sur cette route et les bruits qui y courent ne lui donnent pas de crédits en tant que route paisible. Ce n’est pas sans raison que les riches marchands préfèrent prendre l’ancienne route et faire un long détour. C’est parce qu’il y a quelque chose. »

Il ne rajouta qu’une chose :

« Allez, vas’y monte y seul. Qui viendra te repêcher quand le pont de la crinière humide s’effondrera sous ton poids, tellement son bois est pourri par l’humidité de la cascade qui le surplombe ? Une chose est sûre, je ne monte pas tout seul. Rien qu’à cause de la présence des drows. Je n’ai pas assez confiance en eux pour leur donner un peu de crédit, trop de massacres ont étaient perpétrés jadis… »

Puis, il se tue observant la route qui les attendait. Alors qu’il attendait que Turmac se joigne à eux mais ramassant quand même son paquetage et disant alors que des nuages assombrissaient le ciel jadis bleu.

« Hmm.. le temps se gâte, il faudrait mieux avancer plutôt que de rester la. J’aimerais trouver un endroit sur pour camper avant la nuit et si possible à l’abri de la pluie… »

Il s’adressa aux nouveaux venus d’une voix forte de capitaine et répondit :

« Je ne suis pas habitué à donner des ordres, ni à mener une compagnie. Mais sachez que vous êtes tous les bienvenus. Nous montons à Maar’Lekta, donc si c’est votre route, ce sera un plaisir de vous voir vous joindre à nous. Sur ce, avançons et ne trainons pas ! »

Il allait commencer à marcher quand il sentie peser sur lui, un regard et une présence. Mais impossible de savoir d’où elle venait. Il chercha entre les pins, les grosses pierres et les plus petites mais ne vit rien. Il jeta un œil vers la falaise mais ne trouva nulle réponse à donner à son esprit intrigué. Aussi se retourna-t-il une dernière fois et demanda :

« Vous sentez pas qu’il y a quelque chose dans l’air ? J’ai l’impression qu’on nous observe. »

Puis il se tut, attendant les commentaires de ses compagnons de marche.
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Re: A l'assaut de Maar'Lekta

Postby Turmac » Thu Oct 07, 2010 5:38 pm

Le ciel s'était recouvert de nuages d'une manières plutôt inhabituelle... Cependant, là où le Prieur Marius aurait vu un présage, Turmac ne voyait qu'une nouvelle bizarrerie de la nature. Une voix avait hurler entre les arbres que l'aide d'un Hospitalier était requise ; manifestement, Turmac allait devoir s'aventurer hors de la route et rejoindre ceux que Dieu avaient placé sur sa route (ou plutôt hors de sa route).

Avançant au travers des fourrés, contournant là un arbre, là un rocher, il avança péniblement jusqu'à tomber sur une jeune femme accompagné d'un cheval et d'un chien et, à quelques mètres de la dite jeune femme, deux humains, une elfe et un centaure. Mais, alors qu'il avançait en direction du groupe, le cri d'un faucon perça le ciel et le chien fit volte-face pour se placer entre Turmac et la jeune femme qui s'était retournée brutalement, une lueur de surprise ou de peur dans le regard.

Le chien montrait les crocs et grognaient de manière on ne peut plus agressive. En soi, cet animal ne présentait aucun danger réel pour Turmac, même si le canidé avait été un chien de guerre. Cependant, le croisé s'empara de son fauchard dont il dirigea la lame vers le sol afin de bien montrer qu'il ne souhaitait pas l'affrontement, mais qu'il était décidé à se défendre en cas de nécessité.Les grognements du chien se firent encore plus menaçant alors que Turmac prenait la parole :

[Commun]
"La paix ! Je ne souhaite pas faire couler le sang. Au nom du Créateur, laissez moi offrir mon aide à qui la sollicitera."

Malgré son calme apparent, Turmac n'était pas tranquille... Un étrange sentiment d'insécurité l'avait saisi à peine avait-il parler. Une sensation désagréable qu'il avait ressenti plusieurs fois dans le passé... Cela lui revenait, à chaque fois qu'un évènement d'importance majeur avait frappé son existence, Turmac avait ressenti ce sentiment étrange...
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Re: A l'assaut de Maar'Lekta

Postby Mnénolly » Thu Oct 07, 2010 6:21 pm

Mnénolly ne prête pas vraiment attention aux paroles de l'humain. Trop occupée à tenter de cerner le malaise qui l'a saisit. Le regard de la princesse se porte sur le ciel puis sur les cimes leur faisant face.

* L’orage va gronder sur les gorges. Les flots qui s'échapperont des nuages risquent d'enfler les cours d'eaux, rendre la route glissante, dangereuse voir même impraticable. Et... Si les pluies diluviennes les surprennent là haut et leur coupe toute possibilité d'avancée ou de retraite ? Est il prudent de s'aventurer plus avant en ce jour ? *

Le regard de la jeune femme se détourne pour se poser sur la falaise. Le malaise qui l'habite est grand... La lourdeur de l'air lui semble palpable... Est ce son inquiétude qui gagne ses compagnons ? La jeune femme est prise de frissons, sa respiration lui semble plus lourde. Qui a t-il ? Quel est la chose qui la met ainsi mal à l'aise. Oui... Toute la forêt, la nature, l'air. Tout lui semble oppressant. Alors que Mnénolly se retourne pour calmer Reinak dont la nervosité est flagrante surgit un centaure... Le regard que pose la jeune femme sur lui est teinté de colère, de peur peut être même de haine.

*Un Hospitalier... Ordre maudit qui pense que son Dieu est le seul, l'unique... Refusant de reconnaitre la grandeur des forces naturelles et de la magie. Traquant les personnes qui faisaient preuve de dons... Eux qui avaient voulut la mort d'Uris et sans la puissance de la maitresse de la Citadelle son vieil ami, son mentor, cet homme qu'elle considérait comme son père, serait mort au nom de leur croyance et de leur intolérance...*

Comme un échos à la flambée de colère de la jeune femme, Eldogan et le Faucon s'apprête à passer a l'attaque. Le jugement de Mnénolly la rappelle... à la raison. C'est toujours sans un mot que la jeune femme les stop dans leur action. Son esprit les rappelant à elle. Déviant son piqué le faucon vient se poser sur les sacoches harnachées sur les flancs du canidé alors qu'Eldogan recul doucement , un grondement sinistre montant de sa gorge. Il s'arrête pour venir se poster au coté de la princesse qui, d'un geste doux malgré toute l'animosité qui l'habite, vient d'enlacer l'encolure de Reinak, pour le calmer.

Oui Mnénolly se tait... Autant paraître muette face à une telle compagnie...
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Re: A l'assaut de Maar'Lekta

Postby Dreashk Korezarair » Sun Oct 10, 2010 2:19 pm

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Quelques jours plus tôt il se trouvait encore dans le bois du dernier chêne. Pas seul, il n'est jamais seul. Où comptait-il aller ? Nul part, et pourtant à bien des endroits il s'est rendu. Agit-il contre sa volonté ? Nullement. Il y a cependant des choses qui nous poussent à renoncer à notre vie d'avant, à quitter nos habitudes première et à prendre la route. Sans raison ? On ne quitte jamais les siens sans raison. Les a-t-il véritablement laissés en arrière ? Oui, et non. Ils ont toujours une place dans son âme, il ne les oubliera pas, et ce, même s'il n'est plus en contact avec eux. Toujours est-il que nous nous éloignons du sujet premier. Que fait-il dans le bois du dernier chêne ? Si loin de sa contrée natale ? Ça n'a plus la moindre importance.

Pourquoi l'a-t-il quitté ? Parce que le signal s'est fait, son bracelet, son héritage s'est illuminé durant un court instant. Murmure inaudible pour une oreille non apprêtée.

[commun]« Maar'Lekta... Rapport vous aurez. »

Regard perdu dans le vide. Maar'Lekta... Soit, va pour Maar'Lekta. Curiosité cependant. Qu'y faire ? Serait-ce lié aux rumeurs portées par les vents ? Quelle importance après tout... Sur place il comprendra. D'abord se rendre à Maar'Lekta. Pas le temps de faire un détour. Pas le temps de se trouver une escorte, pas l'envie de voyager seul. Mais il n'est jamais seul, jamais. Une sorte de cheval écailleux l'accompagne, ni bride ni selle, ce n'est pas dans l'habitude des elfes de faire d'animaux leurs esclave.
Pour revenir à cet étrange lézard, il n'est pas dompté, c'est un ami, d'une certaine manière. Mais il est apte à faire ses caprices comme n'importe quel individu à vrai dire.

Un reptile, de petites écailles bleu azure le rendant lisse et souple, deux paires de cornes en spirale se dresse sur son crâne, des zébrures rouge se fondent sous ses yeux d'ambre. Le nom de cet animal ? C'est un D'jaark, animal originaire des hostiles contrées ensablée Shatas. Mot elfique se traduisant par « Mur brûlant ». Un nom issu d'anciennes légendes, oubliés de beaucoup. Le mot est resté chez la majorité des races mais peu se souvienne de son sens premier... Suite à cette leçon de culture générale nous devrions dès à présent nous concentrer sur la présente aventure. Aventure tortueuse s'il en est.

C'est donc à dos de D'jaark qu'il traversa le bois du Dernier Chêne jusqu'à arriver au croisement des trois route, à savoir : L'ancienne route, la route menant à Maar'Lekta et la route de l'Ours menant également à cette cité Drow.

Le D'jaark, Eil'San tel que nous le nommerons, n'est pas à l'aise dans cet environnement nullement naturel pour lui. L'elfe ne l'est pas plus et se résout pourtant à suivre la route de l'Ours : Peu de temps lui est alloué, du coup il ne peut se permettre de tergiverser toute une semaine pour demander la faveur de Réhankorn et se contentera d'une courte phrase.

[elfique] « Gardien du cycle, je vous prierai de nous permettre de sortir vivant de ce périple. »

Rien de plus, rien de moins. Il n'oublie pas que les Dieux observent sans cesse les mortels mais considère qu'il y a des priorités à prendre. Sa main se pose sur l'encolure d'Eil'San.

[elfique] «Calme, ami »

L'étrange animal respire lentement et maintient un trot soutenu le long de la route. L'elfe maintient son visage dissimulé sous une capuche : nulle envie de se trouver face à face avec une patrouille drow. Non pas qu'il déteste les drows mais les haines raciales ont la peau dure. Les drows dans leur généralité se foutent bien de connaître ses états d'âme. Tout comme ils n'en ont rien à faire que des elfes à la peau claire habitent les contrées désertique de Shatas depuis plusieurs siècles. Avant même qu'Amvain ne voient ses premier rayons lunaires, lunaire et non solaire car avant d'être témoin de l'existence de Solae il dut faire face à Noctur. Qui le sait ? Des elfes peut-être. Encore que, tous ne connaissent pas forcément l'existence des Ishs, tout du moins ne l'admettent-ils pas tous. Les Ishs ont quitté leurs forêts protectrices, ils ont préférés la chaleur étouffante à la douceur forestière. Ne vous méprenez pas cependant, ils respectent les rites de la nature tout autant que leur cousins des forêts mais ne sont pas aussi à l'aise entourées d'arbres. A l'aise ? Il serait sans doute plus juste de dire qu'ils ont oubliés le confort des paisibles forêts mais quelle différence ? Ce qui, par le passé pouvait leur sembler confortable leur semble à présent étouffant. Trop calme, même pour un être à l'écoute de la nature.

La route est longue, le temps se fait pressant, il fait encore nuit, le jour se lève lentement, ils n'ont cessé de se déplacer durant cette nuit noire, l'un comme l'autre voient de nuit presque aussi bien que de jour. L'un comme l'autre ont somnolé par intermittence sans cesser de voyager, l'on pourrait dire qu'il s'agissait d'un sommeil éveillé. Le repos est moindre, bien moindre que s'ils avaient cessé leur voyage la nuit durant mais l'elfe ne peut attendre. Il a reçu une mission et s'évertue à la remplir aussi vite que possible. Pour qui ou quoi agit-il ? Cela ne saurait être révélé au premier venu et ce n'est pas à lui de le révéler, ce n'est pas son rôle.

Au loin des voix se laisse entendre, méfiance, qui sait de qui il pourrait s'agir, qui sait quelles peuvent être leurs intentions à son égard s'il venait à les rejoindre. Le D'jaark ralentit l'allure, car, à l'instar de l'elfe il ressent des présences inconnues, la peur se reflète en lui. Crainte, Danger, Méfiance.
Amvain, considérant que, dans ses conditions, son compagnon de route pourrait le désarçonner met pied à terre. Le jour se lève, certes mais le temps se couvre également, quelque chose cloche, il est mal à l'aise. Plus encore qu'en abordant cette route. Méfiance, Prudence, Discrétion.
L'elfe s'éloigne de la route et aborde la factice protection de la Forêt des Premières Cendres. Elle recèle bien des dangers, de cela il est certain. L'animal ne souhaitant se retrouver seul a suivit l'elfe encapuchonné.

Plus ils s'approchent plus les voix sont aisées à distinguer. Ils parlent en commun. Réflexion, Déduction. Ces individus, quelque soit leur race respective sont inaptes à se comprendre dans leur langue d'origine. Se connaissent-ils ? Difficile à dire. Rien n'est certain. Approche discrète, dans la mesure du possible. Main gauche posée sur l'une de ses épées, maintenue dans le fourreau, à la gauche de son bassin. Main droite prêtre à attraper la dague maintenue dans son dos. Regard jeté au sol, des traces de sabots. Monture ou centaure ? Non ferré, s'il s'agit d'un cheval il est probablement à l'état sauvage ou semi-sauvage. Autrement il doit s'agir d'un centaure. Que pourraient bien faire des centaures en ce lieu ? Il n'a pas plus de raison qu'un elfe de venir en des terres hostiles. Ou peut-être au contraire ont-ils de bonnes raisons de se trouver sur place. Cela reste à définir.

Le visuel se fait, l'a-t-on remarqué ? Rien n'est encore certain. L'elfe analyse le groupe hétérogène de ses yeux dorés. Trois humains dont une femelle, un cheval, un chien, un faucon, deux centaures et une sylvaine accompagnée d'un cerf. Une druidesse probablement, les cerfs ne pensent pas de la même manière que les D'jaark : Aucun cerf Lambda ne pourrait voyager paisiblement avec un elfe. Druide donc. Elfique. Elle a l'arc tendu, et vise à priori l'un des deux humains masculins.

Amvain et Eil'San sortent des fourrés, le chien les avait probablement remarqué, l'odeur qu'Eil'San transporte n'est pas commune en ce lieu. Du visage d'Amvain l'on ne peut que distinguer deux yeux dorés, le reste est masqué dans l'ombre de sa capuche. L'une des paroles de l'humain, un meneur peut-être est consciencieusement répétée dans sa tête

[commun] « L'humain a raison, mieux vaut ne pas s'éterniser ici. Faites ce que bon vous semble mais je vous déconseillerai de faire marche arrière. A l'inverse, mieux vaut monter au plus vite, suivez la route et vous trouverez la voie. »

Une manière comme une autre de dire qu'il ne vaut mieux pas voyager seul, une manière de dire qu'il préfère avoir un minimum de compagnie. Plus ils sont nombreux à l'épauler moins les obstacles le retiendront. Et si certains d'entre eux doivent mourir c'est que tel était leur destin. S'ils doivent voyager ensemble autant faire preuve d'un minimum d'honnêteté. Sa main droite est dégagée de son action précédente, d'un mouvement souple il abaisse sa capuche. Dévoilant par la même sa nature première.

[commun] « Amvain Cas'Isar'Que » L'elfe pose sa main sur l'encolure du D'jaark. « et voici Eil'San. Évitez de l'approcher de trop près, il n'apprécie pas les étrangers. »

Malgré sa méfiance envers cet environnement l'elfe ouvre la marche en suivant la Route de l'Ours tout en remettant sa capuche en place. L'animal qui l'accompagne jette des regards scrutateurs autour de lui, il semble plus méfiant encore qu'Amvain, comme si la peur montait trop vite en lui. Tout au moins connaît-il l'elfe, sa présence le rassure. Ou plutôt la rassure.

Que ferez-vous ? Souhaitez-vous vous séparer ? Ou préférez-vous suivre deux inconnus ?
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Re: A l'assaut de Maar'Lekta

Postby Waith Maewan » Tue Oct 12, 2010 2:43 pm

A peine Waith avait il fini sa description plus ou moins grossière de tout ceux réunis ici que, de lourds pas se firent entendre, le son très distinct que fait un cheval lancé au galop, et, accompagné de ce galop, une voix s'éleva demandant si quelqu'un était là, la voix en question rajouta que si quelqu'un avait besoin d'aide, il viendrait à l'aider. Etait-ce un cavalier ? Ou bien un autre centaure ? Waith n'en savait rien, et à vrai dire, il ne s'en préoccupait pas vraiment, ce qui le préoccupait d'avantage ce fut que, le rassemblement devenait de plus en plus gros, ce qui rajoutait pas mal d'inconvénients comme par exemple une plus grosse source de bruits, donc plus facile à repérer. Autre problème, une grande variété de race était représentée, et, il y en avait donc pour tout les gouts, si l'on en rajoutait, l'odeur dégagée risquait de devenir problématique, c'est un peu à cause de tout ça que Waith préférait d'ordinaire voyager seul. D'autant plus quand y'avait un abruti qui beuglait comme pas permis, en quête de quelqu'un à secourir. Sûrement un "Con de prêtre" comme il les appelaient si bien. Le joueur de cartes se disait qu'il devait juste avoir faire une mauvaise action et qu'il tentait de se rattraper auprès de ses dieux. Après tout, personne en ce monde n'est réellement altruiste.
C'est à ce moment là que le vagabond eut comme un frisson, sans doute étai-ce dû à cause de la morsure du froid qui se faisait de plus en plus intense, au fait que le temps se couvrait petit à petit, mais, pour Waith, c'était autre chose, il ressentait quelque chose de pas naturel, et, lorsqu'il se mit à penser cela, le cheval de l'humaine, qui, avait reculée de sa position initiale, hennit, et s'agita, choses qui ne rassurèrent pas celui qui s'imposa chasseur.

Là, la voix de l'humain le sortit de sa rêverie, appelant celui qui chargeait, disant que l'on avait besoin d'un hospitalier. L'ex-noble regarda en direction du bruit de la charge et y vit un centaure, affublée d'une lourde armure, recouverte d'un tabard aux couleurs des hospitaliers. Ceci expliquait tout. Cependant, cela ne plut pas particulièrement à celui qui venait de se ramasser violemment contre le sol, il ne savait pas vraiment ce qu'étaient les hospitaliers, mais à leur noms, ça devait être des sortes de soigneurs ou un truc dans ce domaine. Waith laissa un large bâillement s'échapper avant de se retourner vers son confrère et lui expliquer clairement les choses.

{Commun}
"Nan, pas b'soin d'lui, j'vais très bien, puis, au cas, j'ai d'quoi faire."

Enfin, clairement n'était pas le bon mot. A vrai dire, il n'avait pas l'habitude de parler si longtemps, cet homme était plutôt un grand solitaire, cependant, l'autre humain avait l'air d'aimer parler, et l'enchaîna de plus belle, disant que si tout le monde avait des capacités qui le rendent invincibles, personne ne mourrait. A vrai dire, l'artiste n'écouta pas vraiment la suite, sauf à un moment où il intercepta le fait qu'il avait plus ou moins peur des drows, et aucune confiance en eux, et, là, une nouvelle tête arriva, disant que l'humain avait question, disant qu'il ne fallait pas s'attarder ici, et encore moins reculer, lui aussi avait sans doutes senti la chose. Le jeune homme se retourna vers l'homme pour voir de quoi il en retournait, et, il vit une monture des plus étrange, un sorte de gros lézard, sans selle, seul un elfe pouvait ainsi chevaucher un tel animal. Waith intervint alors.

{Commun}
"Par contre, lui, quand il le dit, ça fait crédible. Fin, y'a un truc à savoir les gens. Ne trouvez-vous pas étrange que les Dieux nous aient réunis ici ? Un groupe d'inconnu, chacun semblant avoir des compétences qui lui sont propres, semblant tous aller au même endroit, même si j'ai horreur de voyager en groupe, je dois me résigner."

Le nouvel arrivant se dévêtit alors le visage, montrant bel et bien qu'il était un elfe pour se présenter sous le nom d'Amvain Cas'Isar'Que, que nous appellerons Amvain pour le moment, l'elfe montra alors sa monture en disant qu'il ne fallait pas trop s'en approcher, et qu'il n'aimait pas spécialement les inconnus. Le joueur aux cartes se releva alors pour faire face aux oreilles pointues.

{Commun}
"M'en veux pas si j'retiens pas ton nom en entier hein. Moi, j'm'apelle Waith Maewan, mais, Waith sera largement suffisant."

Après cette courte présentation, le solitaire s'approcha du cours d'eau pour essayer de ramasser son rouleau de son habituelle drogue qu'il tenta de sécher avec son souffle, regardant à droite à gauche d'un air distrait, ne faisant pas attention à ce qu'il se disait derrière. Et après quelques instants, quelque chose le frappa. Non pas physiquement, mais plus intellectuellement. L'ours ... L'ours avait disparut. De nombreux jurons dans la race féline fusèrent, dont je vous ferai part. Le "junky" se retourna de nouveau vers l'elfe pour lui parler dans sa langue.

{Elfique}
"Amvain, j'ai besoin de tes yeux un instants.
L'elfique évitera d'apeurer inutilement les autres, ne sait on jamais ce que cela peut provoquer. Enfin, regardes dans la direction du courant. Plus tôt, un ours m'a prit en chasse, et, après un rude combat, je l'ai envoyé voltiger dans ce courant d'eau, cependant, je ne le vois plus. Honnêtement, j'ai peur d'avoir déchaîné la colère de mère nature. Je sais pas toi, mais je sens quelque chose d'étrange, le cheval de l'humaine l'a sans doute aussi ressenti vu comme il s'est excité. Si c'est à cause de l'ours, je me dois d'y aller seul. Donc, peux tu me prêter tes yeux ?"
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Re: A l'assaut de Maar'Lekta

Postby Mnénolly » Thu Oct 14, 2010 9:32 am

Contrairement à ce qu’on auraient pu attendre, les compagnons de Mnenolly ne semblent pas dérangés par la présence du D’jaark. Est-ce l’étrange lien liant la jeune femme a eux, aux autres animaux, aux esprits et à ce qu’elle ne peu nommer, qui les aide à retrouver leur sérénité comme si rien ne s’était passé ou comme s’ils avaient toujours côtoyé ce genre de créature ? Ce lien qu’elle ne connaît pas vraiment, elle l’a toujours utilisé sans s’en rendre vraiment compte. Elle l’a senti croître en elle et avec bien plus de force depuis ce jour où l’Etranger s’était présenté à la Citadelle. Que dire… Mnenolly était partie pour être seule, loin des races composant habituellement son entourage. Elle avait besoin de trouver ce qu’elle était, qui elle était… Préoccupation commune à la plus part des êtres tôt ou tard me direz vous ? Peut être. Mais la jeune femme avait une quête à mener, la Nature semblait l’appeler tout comme les esprits. Uris l’avait toujours mis en garde contre les dons qu’elle semblait posséder.

* Chaque don à une contrepartie. Chaque action provoque l’enchaînement d’une somme de réactions dont le final reste totalement inconnu. **

Uris avait pris soin de lui enseigner son art, soigner -même si elle n'avait pas les capacités des prêtres ou de grands guérisseurs- était devenu aussi naturel à la jeune femme que de parler aux Esprits (1), ou que de respirer. Elle avait cependant un petit plus… Plus qui lui avait cruellement manqué quand la vie de ses frères s’était écoulée entre ses doigts. La jeune femme secoue la tête, chassant ses pensées et revenant au présent. Mais qu’est ce qui a provoqué cet enchaînement de pensées ? Est-ce la présence qu’elle ressent et perçoit ? Est-ce le fait de cette invitation à poursuivre la route ensemble ? Non… Elle n’en sait rien.

L’esprit de la jeune femme se tend pour effleurer celui du D’jaark, simple salut, pensée amicale. Petit froncement de sourcils…

* Euuuuuuuu… Œufs ou petits ? Ca fait quoi un D’jaark ? *

Pensées incongrues ? Peut être… Peut être pas. Toujours est il que la jeune femme s’apprête à suivre le premier humain avec ses trois compagnons, quand l’homme s’étant nommé Waith prend à nouveau la parole et en elfique.

Les poils de la jeune femme s’hérissent rien que de les entendre.(2) Elle espère que l’animal a put s’extirper du courant. Si elle n’était pas saisit par cet étrange pressentiment elle partirait à la recherche de l’animal pour penser ses blessures. Mais non… Pas maintenant… Nul ne dois savoir ce qu’elle comprend et encore moins qui ou quoi.

Toujours sans un mot la jeune femme s’avance, Eldogan comme à son habitude prenant la tête. Son odorat et son audition passant a l’action. Le faucon prend son envol, pour aller repérer la route plus avant, quand à Reinak, il suit son amie cherchant curieusement a garder un contact régulier avec Mnenolly.

(1) –nous entendons par esprits la somme des Esprits naturels, animaux, revenants, matérialisation ou démons-
(2) –de part son statue de Princesse et peut être future dirigeante de la Citadelle, Mnenolly a due subir la fastidieuse tache pour une enfant d’apprendre à parler les langues les plus couramment utilisées après la langue universelle qu’est le commun. Mais contrairement à la plus part des enfants, passionnées de savoir et de connaissance elle s’est prise de passion pour leurs études, poussant celle-ci jusqu’à savoir les parler et comprendre couramment. A apprendre les intonations différentes suivant l’origine de la peuplade parlant la langue apprise. –ben oui les accents existent partout !!! Même ici.-
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Re: A l'assaut de Maar'Lekta

Postby Adelaïne Melureth » Mon Oct 18, 2010 8:58 am

La crinière humide : Vaste chaine montagneuse dont le sommet est blanc et les flancs sont verts foncés couleur pin et dont la chevelure se déverse en une cascade gigantesque dans les gorges.

Image

Un elfe de plus pour la compagnie, voilà qui était intéressant, surtout qu'il chevauchait un drôle de lézard en tant que monture. Adelaïne n'en avait jamais vu mais ca lui rappelait les Kirgizils utilisaient pour le défraiement de marchandises couteuses qu'utilisaient les marchands du Sud pour traverser les longues routes traversants les zones Arides. Il eu un sourire en coin et se mis à penser, qui sait d'où vient cet elfe? Même si mise à part ses états de service dans l'armée humaine, il n'avait que faire des elfes et leurs échanges se résumaient aux missions ou batailles où les deux races étaient obligées de cohabiter. Bien sur, il y en avait en ville, beaucoup. Mais jamais Adelaïne n'avait essayé de leur adresser réellement la parole, de leur offrir un peu de son temps.

Il n'eut pas le temps de répondre aux éventuelles réponses qu'il aurait du donner qu'il fut interrompu par une étrange, morbide et déroutante bannière pour un oeil non avertie. Au détour d'un virage vertigineux, se dressait la, une bannière dont le drapée était franchement déchiré et de couleur violacé très sombre mais très délavé. Le genre de bannière qui est là depuis des lustres et qui sait à quelles batailles, elle a participé. Pour un œil avertie, cette bannière était une manière de dissuader monsieur tout le monde d'aller plus loin. C'était une bannière sacrificielle Drow qui était là pour faire peur. Elle avait été plantée, juste ici, car juste en arrière plan, se creusait une zone très large dans la roche, une zone idéale pour le repos. Une zone pour calmer les bêtes et les faire patienter, le temps de traverser la rivière.

Oui, car plus loin, on pouvait la voir, cette immense cascade qui se déversait dans les gorges, bien 40 mètres de chute, dont une bonne dizaine de mètre qui surplombait le chemin. Et en travers un pont. Un pont qui avait l'air d'avoir été là depuis des lustres, dont le bois avait l'air plus pourrie qu'une poutre mangée par une termitière. Un pont suspendu au dessus des 30 mètres de vide dont on ne voyait pas le fond à cause de la brume vaporeuse crée par la cascade.

Adelaïne n'eut pas de vrai réaction face à la bannière, il en avait vu des tas par le passé et même les crânes et l'emblème de sang tachant le tissu n'avait plus de réelle impacte sur ses émotions. Il y a dix ans, peut être, mais aujourd'hui, ca n'était pas assez « gros » pour l'émouvoir. Il avança donc et leva la main pour faire signe au reste de la compagnie de se réunir et aussi s'arrêter dans ce renfoncement rocheux. Les nuages étaient menaçant et la pluie allait bientôt tomber. Hors, les arbres de pins offriraient un piètre couvert face à la pluie diluvienne qui pouvait s'abattre et le jeune homme voulait profiter du temps qui leur était impartie pour traverser le pont et rejoindre un lieu bien plus sûre plus loin.

Mais la crinière humide portait bien son nom et ne laissait jamais les voyageurs passer au sec et le jeune homme craignait qu'ils allaient être contraint de passer la nuit à la belle étoile, et monter un campement de fortune à la hâte. Aussi s'arrêta t'il près du pont pour l'examiner et réfléchir un instant, laissant le temps au reste de la compagnie d'appréhender les lieux, la bannière, le futur campement sans toît, la foret de pins qui les surplombait de sa falaise et l'immense cascade, impressionnante par sa hauteur.

Puis, soupirant, il les attendit au milieu de la zone qui servait aux aventuriers et marchands comme campement. Remuant le charbon et les cendres, avec une branche, un ancien foyer pour jauger du meilleur endroit pour camper. Sachant pertinemment que c'était le dernier des endroits pour camper. Mais bon, fallait-il se risquer sur le pont? Ou pouvait-on traverser avant la nuit ? Telle était la question et sa décision était déjà prise.

Il attendit donc tout le monde silencieusement, histoire de pouvoir se concerter entre eux.
La nature était vraiment reine en ces lieux...
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Re: A l'assaut de Maar'Lekta

Postby Turmac » Mon Nov 08, 2010 6:34 pm

Le petit groupe se mis enfin en mouvement. Une compagnie plutôt hétéroclite, il fallait bien le reconnaître...
Turmac s'étonna de voir que la jeune humaine, qui semblait avoir un lien particulier avec ses animaux de compagnie, avait l'air mal à l'aise en sa présence. Ses yeux avait brillé d'une lueur étrange lorsqu'elle l'avait aperçu ; pourtant, l'Ordre du Temple était connu pour apporter aide et soutient à quiconque la demandait et tous s'accordaient à penser qu'un peu d'aide valait souvent plus que beaucoup d'argent, bien que quelques pièces ne soient jamais vraiment inutiles.
Autre point qui avait surpris le centaure : l'elfe nommé Amevin Cas'Isar'Que et sa monture. Un D'jaark ! Une créature que Turmac n'avait jamais vu et dont il avait entendu parler dans les ouvrages de la bibliothèque du prieuré. A en croire les écrits ces créatures n'étaient pas aussi endurante qu'un cheval mais étaient plus rapide ; s'y ajoutait le fait que leur dressage demandait énormément de temps... Qu'une telle créature se trouve dans des contrées aussi lointaine de son milieu d'origine était des plus étrange ; quelque chose de véritablement particulier avait dû pousser l'elfe et sa monture à venir dans les parages. Et si ce n'était pas de leur propre chef qu'ils étaient venu, sans doute cela était-il imputable aux volontés du Créateur.

Malgré une tension palpable, le Croisé estima que rien ne le menaçait au sein de cette troupe. Il se détendit donc un peu, sortant sa pipe et la bourrant de tabac tout en cheminant en arrière du cortège.
Il s'était placer à l'arrière garde, non par lâcheté, mais par pur soucis stratégique. En effet, sa nature de centaure lui permettait de rejoindre rapidement toute section de la colonne qu'ils formaient et ce en un temps relativement court ; en cas de problème, il pourrait donc se rendre là où on aurait le plus besoin de lui. Cette tactique, il l'avait acquise lors de la Grande Purge, vingt ans plus tôt...
Le prieuré de la ville humaine de Mor'En'Halatt avait été accusé d'hérésie et condamné lors de son procès. Le Codex était on ne peut plus clair à ce sujet et il fallait donc que le prieuré et tout les membres l'occupant et l'ayant occupé soit supprimer de la surface du monde ainsi que toute personne ayant eu rapport avec les hérétiques. Un corps de Purge avait donc été envoyé au dit prieuré sous le commandement du Frére Inquisiteur Léonyar, un homme d'une cinquantaine d'année, et du Frère Exorciste Malcius, un Elfe-Noir dont personne ne savait rien. Avec ses frères de l'Ordre, Turmac avait donc participé à la Purge de la ville de Mor'En'Halatt et de son prieuré ; hommes, femmes, enfants et vieillards avaient résisté du mieux qu'ils le pouvaient, mais après cinq mois de siège, les portes de la ville s'étaient ouverte de l'intérieur. Un siège avait toujours pour limite le moment où la faim de ses habitants et la maladies les poussaient à tenter le tout pour le tout en ouvrant les portes de leur ville, soi pour implorer le pardon, soi pour tenter de fuir.

Ils arrivèrent en vue de gorges profondes où se déversaient les eaux... L'attention de Turmac fut retenu par une bannière maculée de sang et assortie d'objet divers. A n'en pas douter une pratiques païenne drow... Des bruits courraient sur les difficultés que rencontrait le prieuré de Maar'Lekta quand à la tache qui lui avait été confié de convertir pacifiquement la ville. Cette bannière était d'ailleurs la preuve flagrante qu'il y avait encore fort à faire dans cette cité où régnait vice et dépravation...
Mais Turmac n'était pas en mission de Conversion ou d'Inspection. Il devait simplement venir récupérer une certaine somme d'argent et repartir.
Le vent qui soufflait dans les gorges leur renvoyait de l'eau tant et si bien qu'ils furent trempés comme s'il avait plu à verse.
S'apercevant soudain que personne ne disait mots, le centaure décida de redonner un peu de baume au coeur à ceux qui l'accompagnaient :

[COMMUN] "Hé bien, heureusement que l'hospice du prieuré de Maar'Lekta est ouvert aux voyageurs ! Vous n'aurez pas à vous ruiner pour une chambre sordide et une paillasse miteuse dans une taverne crasseuse. Vous n'aurez qu'à demander l'hospitalité de l'Ordre !"
"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal."
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