3e jour de Tanmaïn, Mearcil. (A l'Auberge du Golem de Bière)

[Conscience Universelle]

Météo de Resnie du jour :
Temps automnale. 17°C au thermomètre extérieur. Il fait donc assez froid étant donné que la pluie rafraichit le temps.
Forte pluie amenée par un vent soufflant à Force 5. Les petits arbres balancent. Les sommets de tous les arbres sont agités.
Les feuilles d'automnes volent donc. La ville est pavée sur ses grandes rues principales mais la plupart des rues secondaires et tertiaires sont boueuses à cause des charrettes qui y circulent. D'ailleurs, il arrive fréquemment qu'une charrette coince un coté d'une rue ou une ruelle avec ses roues embourbées et que l'attelage n'arrive plus à tirer. Créant des bouchons, voir même bloquant complétement une rue ou l'accès à une échoppe.

Informations de fonctionnement des saisons et du calendrier sur Arythea.

Infos journalière sur la Taverne :

Cheminée éteinte malgré le temps. Elle se situe contre le mur attenant à l'étable.
Le Tavernier est quasiment la majeur partie du temps derrière le comptoir quand il n'est pas dans la remise ou à la cave. (Mais il est absent en ce moment même!)
Si l'une des trois serveuses ne vous a pas vu, le tavernier vous lancera un message d'accueil dans sa "boutique".
Le Tavernier est habillé sobrement, une chemise blanche recouverte d'un jabot en cuir marron. Et un pantalon avec un tablier de jambe lié à sa taille. Des chausses simples en cuir. Barbe propre et cheveux longs blonds accrochés au-dessus de sa nuque en une queue de cheval. Manches longues de chemises retroussées.
Les trois serveuses sont habillées différemment mais suivent une règle strict. C'est à dire, un serre-taille en cuir recouvrant un chemisier sans manches à beau décolleté. Et une jupe longue trainant presque au sol. Ainsi que des chaussures à talons bas et larges. Deux sont brunes avec des yeux marrons, l'autre est châtain avec des yeux verts.
Le palefrenier qui tient l'étable est un Hobbit qui a dépassé la cinquantaine. Il porte un pantalon lui arrivant jusqu'aux molets de ses pieds nues. Il porte une veste courte en velour d'un jolie marron foncé qui lui arrive jusqu'aux hanches. Et une chemise en dessous que l'ont ne voit pas à manches longues et de couleur beige. Il a les cheveux longs et lisses, il fume de l'herbe à pipe assit sur son tabouret. A les yeux vert et n'a pas de barbe ni de moustache.

Nouvelles du jour, de la semaine, du mois :

A la gazette de Resnie "Le lutin attentif" :

1er page : "Une confrérie semble agir dans les hauts quartiers de la ville. 7 boutiques ont étaient dévalisées en trois nuits et la milice n'a toujours aucune piste. Hirdan, Le capitaine de ce secteur de la milice ne souhaite pas donner d'informations sur l'enquête craignant que des fuites la pourrissent et aide les vandales à échapper des mains des forces de l'ordre. Le forgeron Traik dit avoir été réveillé, il y a un jour par de nombreux bruits de pas dans une rue attenante à la rue principale : la voie des rois bienheureux. Cela voudrait dire que les vandales viendraient des bas quartiers, chose tout à fait probable. Mais le forgeron a cessé l'interview disant qu'il avait beaucoup de travail! Nous espérons en savoir plus bientôt. Les victimes de ces vols à répétition nous ont affirmé que les voleurs n'ont pris que les objets en fer et ont été jusqu'à laisser une chevalière en argent avec un Rubis incrusté, venant des orfèvreries Naines, à l'autre bout du pays.

Bref, affaire à suivre ... "
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Page des loisirs : "Gaa'rkan, un Troll de 2,40 mètres de haut a encore une fois gagné ce soir dans les cercles de sable des bas quartiers. Daran qu'un oeil, doit se faire un paquet depuis l'achat de ce Troll. Ont dit que seul les animaux, les mauvaises gens et les indignes des arènes vont se battre dans ces cercles. Mais, à la vue des nombreuses victoires de Gaa'rkan, il serait peut être bon que quelqu'un mette fin à sa suprématie. Pour le bien de tous. Penser qu'un Troll aussi fort est sous les ordres d'un humain fait froid dans le dos des plus nobles de la ville. Un jour, quelqu'un va finir avec la cervelle répandue par une massue. Ceci est presque un appel ! Allez y, relevez le défi, les gens parient tellement souvent sur Gaa'rkan à cause de ses nombreuses victoires que vous pourriez vous faire un gros pactole!

Mais attention, sur les cercles de sable, une seule devise : Deux combattants, du sang, un seul vainqueur et un seul survivant. Combat à mort sans pitié ou tout est permis sauf l'abandon. Soyez sur de vous!"
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A l'écho du Royaume des Hommes de l'est "Les cavaliers des vents" :

3e page : "En direct des lointaines frontières de l'est. L'expansionnisme des Hommes ne s'arrête jamais! On entend beaucoup parler de la frontière Nord-Est, ces derniers temps. Les éclaireurs de l'armée du Roi Regnak II, auraient pris contact avec de nouveaux clans d'autochtones. C'était il y a un mois de ca, l'armée n'avait pas su expliquer la disparition des éclaireurs suite aux protestations des familles dans ce même journal. Mais alors que des armées s'attaquent à la frontière et aux avants-postes humains, la nouvelle éclate à nouveau et la semaine dernière, le bras-droit de Regnak II, son fidèle champion Herdwan et conseiller de guerre, aurait confirmé la mort des six éclaireurs envoyés en territoires inconnues. Suite à de nombreuses désertions sur la frontière des vents. Le roi propose aux combattants et compagnies d'aventures d'enrôler dans le mercenariat afin de capturer ces déserteurs. Tout Parias ou Hommes louches doivent être interrogés. L'armée n'ayant pas le temps de s'en occuper à cause des nombreuses attaques venues de l'Est. Il n'est énoncé nulle part le sort réservé aux dits déserteurs. Leur sort suite à la désertion étant secrètement professionnel et ne concerne que les familles concernées et leur devoir envers leur roi. On parle déjà de bagne ou pire encore d'exécution sommaire sur la place publique afin de dissuader les rangs de se clairsemer. La volonté étant de ne pas voir l'armée du Royaume Resnien s'effondrer de la même manière que la frontière des vents.

"Le roi récompense toujours ses plus loyaux sujets. Une chose est sûre, nos murs ont été et seront toujours bien gardé! Gloire à la dynastie des Resniens." Affirme Ghern, lieutenant de la 1e cohorte pour rassurer la populace.
De quoi se faire un bon petit pactole, facilement, n'est ce pas ? "

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Tableau des petites annonces et des offres de quête, de travail, de demande d'aide :

"Vend grimoire "Mysticisme et sciences occultes du coté le plus noir de la magie." 40 talans d'argent. Contacter Gomref, le prêteur sur gage pour plus d'informations."

"Recherche compagnie d'aventuriers pour sauver ma fille. Belle récompense à la clé. En jeter un mot au tavernier pour plus de détail, si intéressé."

"Donne chats noirs contre bons soins. Bonne canalisation de la magie. Demander, Taleïne, au 48 rue des tonneliers."

"Recherche compagnons pour explorer d'anciennes caches de contrebandiers. Demander Valeane au comptoir."

"Recherche quatre bons cavaliers, pour escorter un convoi à Maedhrin. Aller vous présenter au Fil de Lin."

"Recherche personnes habiles pour retrouver mes deux frères nains disparus. En jeter un mot au tavernier. 110 Talans d'argent."




(Bon yaura d'autres nouvelles sympa... mais je les rajouterais demain. A veiller sur ce post ! :D)

[Sélène Syghiss]

La porte s'ouvre sur une silhouette encapuchonnée, dégoulinant d'eau. Un long bâton noueux dans sa main droite, son visage reste caché dans l'ombre. L'apparition regarde à droite puis à gauche et ses dents blanches brillent un bref instant. Un seau vide est posé contre le mur gauche. Elle s'en saisit et le remplit d'eau de pluie avant de laver minutieusement ses bottes de voyage. Satisfaite, elle entre finalement et referme la porte doucement après avoir remis le seau vide et propre en place. Ces bottes sont propres certes mais elle laisse de l'eau partout et marmonne des excuses. Sélène n'est pas forcément d'humeur, venir jusqu'ici a été un véritable calvaire et tout ça elle ne sait même pas pourquoi. Heureusement les lieux sont vides, pas de discussions barbantes et inutiles à l'horizon. Elle va pouvoir se détendre et retrouver tout son entrain. D'habitude qu'il pleuve, neige ou vente, elle est toujours enjouée mais pas aujourd'hui. Elle se dirige vers le comptoir et commande un verre de lait. Sélène rabat sa capuche et aère un peu sa chevelure nouée en une longue tresse. Quelques mèches encadrent son visage. Ses pupilles vert émeraude scrutent les lieux propres et bien agencés, finalement la suite sera certainement meilleure.

Son séant sur un tabouret, elle s'accoude au comptoir, maugréant quelque peu contre le temps. Quand vont-ils se doter de rues convenables ? Patauger dans la boue et la fange, elle grimace de dégoût. Un journal sur le comptoir, Sélène le feuillette. Son attention est attirée et elle trépigne sur place. Ce trésor regorge de travail. Un peu d'argent ne serait pas de refus, sa bourse est bien trop maigre en ce moment. Soudain, elle grelotte et enlève sa cape. Regardant autour d'elle, elle trouve la cheminée puis soupire, aucun feu n'y brûle gaiement. Se penchant un peu, par-dessus le bar, elle fait signe à l'une des serveuse et lui demande d'une voix agréable.

- Dites ce serait possible de faire sécher ma cape ?

Ses habits sont de bonne facture mais pas trop riches. Un pantalon de peau souple recouvre des bottes épaisses mais très pratique pour les longs voyages qu'elle est souvent amenée à faire. Une chemise bouffante en lin et un par-dessus dans le tons verts pour rehausser son regard. Sélène n'est pas forcément coquette, elle prend soin d'elle, c'est tout. Une ceinture en cuir, ceint sa taille fine.

[Conscience Universelle]

La tavernier était affairé au comptoir quand il vit la porte s’ouvrir. Mais n’eut-il pas eu le temps de prononcer le moindre mot que la silhouette avait déjà disparue pour retourner à l’extérieur. Surement en train de remplir le seau avec l’eau tombant des gouttières dans un tonneau prévu à cet effet à coté de porte, sous le grand porche. C’était rare les gens qui prenaient la peine de ne pas rentrer les pieds boueux et qui nettoyaient leurs bottines avant d’entrer. Et rien que pour ca, le tavernier était de bonne humeur, c’était la bonne nouvelle du matin. Un client propre ! Aussi, confiant, il abandonna le comptoir pour aller s’occuper de la remise afin de savoir ce qu’il manquait et qu’il faudrait remonter de la cave. Il avait bien entendu appelé Meddy, la serveuse aux cheveux châtains, pour qu’elle tienne le comptoir pendant que les deux autres étaient à l’étage en train de faire les lits des chambres libérées ce matin. Et nettoyant en passant les salles de séjours de l’étage occupées la veille. La jeune femme, habituée, s’affaira donc à laver un peu de vaisselle pour s’occuper et pu voir entrer, non pas, un client mais une cliente. Elle l’accueillit avec un sourire chaleureux quand celle-ci entra dans la taverne toute mouillée.

Le temps n’était pas au rendez vous et il fallait que la taverne soit de bonne humeur pour faire face à ce moral orageux comme la météo d’aujourd’hui. Restant silencieuse, elle attendit que la jeune femme s’adresse à elle avant de lui répondre calmement et en acquiesçant de la tête après lui avoir servit une tasse chaude de chocolat au lait.

« Oui, bien entendu. Ce fera trois draacks de Fer. Le chocolat est offert. Rien d’autres à sécher que la cape ? »

Dit-elle avant de contourner le comptoir pour aller débarrasser la jeune femme de sa cape afin qu’elle n’attrape pas froid. Puis, se dirigea en trottinant sur ses talons vers la cheminée pour la déposée contre l’une des chaises proches dont elle orienta le dos vers le foyer. Foyer qui était préparé mais pas allumé. Elle entreprit donc de faire prendre la paille et les brindilles de bois avec un briquet médiéval qui faisait des étincelles. Puis retourna au comptoir en continuant la conversation :

« Sale temps, n’est ce pas ? Si vous avez besoin de quoi que ce soit, dites nous et on s’en occupe ! »

Alors qu’elle attendait que la jeune femme lui donne ce qu’elle lui devait et espérant un pourboire, le tavernier apparut dans l’encadrure de la porte, un peu en sueur pour avoir déplacé quelques tonneaux. Il fit un grand sourire à sa cliente, appréciant son geste d’avoir nettoyé ses bottines et d’avoir même ramené le seau. Il fallait dire que le tavernier ne manquait rien. Puis, lui dit d’une voix enjouée et agréables :

« Bienvenue à vous, dans la taverne du Golem de Bière ! J’espère que vous avez fait bon voyage. Vous êtes de la région ? Où une voyageuse de passage ? »

Il avait dit cela pour proposer une discussion à la jeune femme tout en s’adossant au mur derrière le comptoir pour écouter la réponse. Meddy attendait toujours ses trois draacks et son éventuel pourboire. Et le patron de l’établissement, lui jeta un regard avant de lui dire :

« Meddy, tu peux continuer à faire ce que tu as à faire ici. Les filles n’ont pas besoin d’aide apparemment. »

Elle acquiesça et ils reconcentrèrent leur attention sur la jeune femme, avide d’histoire d’aventures ou simplement de vie de tout les jours des gens qui fréquentaient leur taverne. Voir leur ville.

[Sélène Syghiss]

Sélène pose ses mains fines et gantées autour de la tasse fumante et soupire, ravie de cette chaleur bienvenue. Elle ferme un instant les yeux puis les ouvre grand interloquée. Il fallait payer pour faire sécher sa cape ? Elle n’eut même pas le temps de dire ou faire quoique ce soit, que déjà la serveuse partait avec son habit. Sélène tourne la tête et la penche légèrement pour suivre la femme du regard, se demandant si elle ne rêvait pas. Donc en clair, c’est au client de payer le bois, bon à savoir. Lorsqu’elle revient et demande si elle a besoin d’autre chose, Sélène se retient de lui rire au nez avec quelques paroles bien placées. Après tout, elle fait son boulot la petite et puis ce n’est pas trop cher même pour elle. Sélène plonge une main dans sa poche et sort sa bourse, un peu dépitée. Elle dépose trois draacks de fer et un deux d’argent pour la serveuse.

- C’est peu de le dire, il fait toujours ce temps ici ?

Sélène sursaute au ton joyeux du tavernier et le remercie d’un signe de tête.

- La seconde option, je vais là où il y a du travail et un peu d’argent à gagner. Sans cela, impossible de vivre n’est-ce-pas ?

Elle porte enfin la tasse à ses lèvres et se délecte de la saveur chaude qui la réchauffe délicieusement. Son regard passe de l’un à l’autre, elle les détaille, les observe. Leur tenue, leurs cheveux, leurs yeux, leurs manières de se tenir, le timbre de leur voix. Tout ce qui est nécessaire pour être un bon observateur. Il y a donc d’autres personnes qui travaillent aussi ici. En même temps de ce qu’elle a pu voir dehors et confirmer par la présence d’un escalier ascendant, ils doivent avoir un certain nombre de chambres. De plus, c’est la seule auberge qu’elle a croisé en venant, plutôt étrange d’ailleurs. Reposant la tasse sur le comptoir, elle désigne le journal d’un signe de tête.

- Dites-moi, c’est quoi le cercle des sables ?

Sélène n’est pas du genre à tourner autour du pot et ça lui vaut des fois, de mauvaises réactions mais cela lui importe guère.

[Conscience Universelle]

La serveuse eu un regard lumineux en voyant la monnaie posée sur le comptoir. Elle venait de lui donner deux talans d’argent ! En plus du prix du service. Mais elle était surtout heureuse de voir que sa cliente appréciait le chocolat qu’elle lui avait offert. Mine de rien, Sélène y avait gagné au change étant donné qu’un chocolat coutait plus cher que deux talans. Mais bon, l’heure n’était pas aux comptes. Satisfaite, elle mit les trois draaks dans la caisse et les deux talans dans sa poche puis partie ranger la cuisine gardant un œil à la conversation au comptoir. Le tavernier répondit donc à la jeune femme simplement :

- Et bien, c’est le changement de saison. L’humidité et le vent revient. Pas de chance aujourd’hui, il pleut. Mais ca se calmera demain. Il tombera juste quelques gouttes après un hypothétique orage cette nuit.

Puis, il passa son torchon sur le comptoir par réflexe et lui répondit :

- Il est vrai que pour vivre, il faut bien suer un peu. Si vous cherchez du travail, hésitez pas à feuilleter les journaux, ils sont faits pour ca. Ou écouter les gens de passage, souvent ils cherchent des gens voir sont désespérés par leurs problèmes matériels.

Il leva les yeux au plafond comme pour mimer ses mots à la perfection et aussi son désarroi puis il sourit à la dernière question de la jeune femme en acquiesçant lentement avant de poser son chiffon et de reprendre la discussion :

- Les cercles de sable ? Vous connaissez les combats en arène, avec gladiateurs, combattants et parfois animaux exotiques, voir esclaves ? Et bien, les cercles de sables, c’est une sorte d’arène de sable ou de terre de forme rectangulaire ou circulaire, entourée d'une corde, avec assez d’espace pour combattre à trois ou quatre dedans. L’espace est modifié suivant le nombre de participant. On peut s’y battre à un contre un, à deux contre deux, etc… mais aussi à deux contre un ou à trois contre un si on veut relever le défi d’un adversaire puissant.

Il prit une pause et continua :

- Dans ces cercles, il n’y a aucune règle. Tout les coups sont permis. Toutes les armes sont autorisées. Mais la seule façon d’en sortir est de gagner le combat. Car un seul camp sort vivant de l’arène, l’autre est à vaincre à mort. Ces cercles sont tolérés par la ville de Resnie mais sont mal vus car ont dit que seul les gens qui sont sous le statut d’humains se battent dans ces cercles. Mais bon, quand on est fauché, c’est un moyen de se faire de l’argent rapidement.

Il posa un gobelet sur le comptoir pour imager la suite et lui répondit :

- En fin de compte, beaucoup de gens des bas quartiers y viennent et un peu des hauts quartiers, les nobles, les riches. Les gens viennent assister au spectacle mais pour la plupart pour parier. Le grand champion en titre l’est jusqu'à ce qu’il soit battu. Le nouveau champion a dans ces cas la, le choix entre rejouer son titre ou empocher l’argent gagné lors de ses combats précédents dans le cercle. Mais si il l’empoche, il doit vaincre le maître du champion que ce soit mort ou vif. En gros, on peut prendre le risque de mourir au prochain combat mais gagner plus, ou sortir de suite et gagner moins et s'assurer de sortir vivant. C'est un cercle où il faut être sûre de ses capacités.

Il s’accouda au comptoir et lui sourit :

- Je crois que c’est à peu près tout ce qu’il fallait savoir. Une jolie demoiselle comme vous ne va pas combattre dans les cercles, tout de même ?

Demanda-t-il d’un air étonné. Ne se doutant pas une seule seconde qu’il s’agissait d’une combattante.

[Sélène Syghiss]

Sélène remarque le sourire de la serveuse et son cœur se réjouit. Ce n’est pas grand-chose mais la jeune femme semble heureuse, c’est tout ce qui compte. Elle lève sa tasse lorsqu’il passe un coup de torchon et en profite pour boire une autre gorgée. Attentive, elle grimace en entendant parler d’orage possible, il lui faudra donc trouver un abri pour la nuit.

- Oui je vois que ce papier regorge de propositions mais il est vrai que celle de l’arène est tentante. Si l’on gagne, on peut en retirer une certaine réputation qui peut aider non ?

Elle hoche la tête face à la description et voit très bien, le sable, le sang, la sueur sur les corps en lutte. La foule et ses cris meurtriers, sa soif de mort. D’habitude, Sélène est contre tout cela mais de savoir qu’un humain contrôle un troll aussi puissant la chiffonne sérieusement. Bien évidement aucune règle de définies, seul le plus fourbe, le plus endurant et le plus fort à des chances de s’en sortir. En tous cas le tavernier est plutôt volubile et cela l’arrange, elle mémorise toutes les informations.

- Deux combats en fait ? Et qui est donc le maître de ce Troll, ce fameux Daran ? A-t-il des compétences particulières ?

Sélène n’est guère inquiétée du fait que les « bonnes » gens ne mettent point les pieds dans cette arène. Elle n’est pas d’ici et n’a de comptes à rendre à personne. Elle repose sa tasse et s’accoude à son tour, le visage tout près de celui du tavernier. Un petit sourire moqueur fleurit sur ses lèvres et elle lui répond du tac au tac, plongeant son regard émeraude dans le sien.

- Pourquoi les femmes ne sont pas admises ? Dites-moi donc quand aura lieu son prochain combat.

Loin d’être imprudente, elle préfère assister d’abord à un combat même si cela lui soulève le cœur. Connaître son adversaire, ses attaques et deviner ses faiblesses peut vous donner un avantage certain.

[Conscience Universelle]

Il l’aimait bien cette petite. Elle n’avait pas l’air comme ca, mais tout lui disait qu’elle n’était pas là par hasard. Qu’elle avait l’air de chercher l’aventure et les défis. Elle voulait se faire de l’argent et était prête à tout. Mais son instinct de tavernier et son habitude avait raison de lui et il avait envie de la draguer un peu, après tout, c’était une étrangère et ca lui plaisait de pouvoir rêver de l’avoir dans ses bras juste une nuit. Elles allaient comme le vent ces femmes la et elles s’estompaient aussi vite que la brise ! Il lui répondit donc en s’esclaffant :

« - Bien sur qu’on y gagne en réputation ! Dans tout Resnie, une citation vous devancera : Le fléau de Gaa’rkan. L’égorgeuse de Darlan qu’un œil. Pour sur que ca aide, si vous voulez répondre à une annonce d’escorte ou de protection. »

Il s’arrêta et se remémorisa les autres questions avant de continuer :

« - C’est cela, ma jolie, deux combats d’affilés. Que vous soyez Hors Service, blessée ou en pleine forme, vous ne pouvez quitter l’arène sans avoir affronté le deuxième adversaire dans la foulée ou remis votre titre en jeu. Quand à Daran, c’est marqué dans l’annonce, sa taille, son poids, un vrai mastodonte. Une compétence particulière, je ne sais pas trop, pour ca. J’ai entendu qu’il utilisait une massue en bois aujourd’hui rouge du sang des prétendants défunts au titre et cloutées de divers trucs, comme des bris de verre, de ferrailles etc… »

Il ne put s’empêcher de sourire et de plonger son regard dans ceux de la jeune femme quand elle approcha le sien. Il avait une envie mortelle de l’embrasser et ce petit ton moqueur ne faisait rien pour ne pas l’exciter. Sous-entendant par ces paroles qu’elle était plus forte qu’un homme, peut être même que lui. Il savait que les cercles étaient occupés par une population mixte d’hommes et de femmes mais que sur le sable, la balance était bien plus en valeur du sexe masculin, à cause principalement de la force des champions. Rare étaient les femmes qui s’y battaient. Il lui sourit donc en coin et la défia du regard en accompagnant des paroles moqueuses :

« « A force de massacrer les prétendants au titre, ce Troll commence à effrayer les participants potentiels. Il n’y a qu’un cercle quand il y a des gens pour relever le défi. Quand à Daran, c’est un déserteur de l’armée de l’ouest, parait-il. Il a vécu dix ans de sa vie dans les marées. On sait pas grand-chose de lui, on sait juste qu’il était dans la légion. Et qu’on l’appel qu’un œil pour avoir risqué un œil pour abattre un prétendant qui avait vaincu son précédent champion. L’embrochant avec son scramasaxe mais risquant de passer sous un puissant coup de poing pour profiter d’une ouverture risquée. Ouvrant le bide du gars horizontalement et qui finit par vomir ses entrailles. Résultat des courses, son arcades a tellement était bien fracassée que son œil a était percé par les os. Depuis, il a gagné de la renommé, ce truand et continue à faire son petit commerce. Et en ce moment c’est plutôt calme. Mais vous voulez jouer le tout pour le tout ? Prouver qu’une femme peut faire ce qu’un homme ne peut pas ? Vous le défiez maintenant et vous combattez ce soir et on en parle plus ! »

Il avait dit ca sur le ton de l’ironie mais aussi pour la draguer un peu plus encore, il fallait l’avouer. Elle était jolie et l’idée de la savoir combattante émérite la rendait encore plus intriguante et mystérieuse. Ne lui donna qu’une seule envie, la voir se battre et pourquoi pas l’inviter chez lui après le combat. Mais ca, il pouvait toujours rêver et il le savait. Il ne la connaissait pas et avait passé la trentaine depuis quelques espans. Aussi, jeta t’il son torchon et lui répondit :

« En tout cas, si vous y allez, je veux voir ca ! Une femme dans le cercle, c’est pas tout les jours que ca se passe ! »

Sur ces paroles, il se raccouda au comptoir pour la jauger du regard, vérifier son mental, la vérité sur elle, son courage et sa détermination.

[Sélène Syghiss]

- Intéressant ! Et surtout bon pour les affaires.

Un large sourire se dessine sur ses lèvres et elle déchiffre un instant son regard. Une petite lueur de malice brille dans le sien et elle lève une main. Son index soulève le menton du tavernier qu’elle jauge sans se cacher. Sa barbe est douce au toucher, ça lui plait bien mais elle n’en montre rien. Il est certainement plus âgé qu’elle et c’est tant mieux, elle déteste les freluquets. La paladine reprend ensuite sa tasse qu’elle porte à ses lèvres pour la finir avec un petit soupir satisfait. Sa langue fait disparaître la fine moustache au-dessus de sa bouche.

- Je n’ai rien à prouver et je sais qu’il vaut mieux ne pas froisser l’orgueil masculin.

Sélène éclate d’un rire cristallin et plisse les yeux puis elle secoue la tête négativement.

- Je ne suis pas aussi inconsciente voyez-vous. Je pense plutôt assister d’abord à un combat, histoire de me faire une idée. La patience et l’observation font que je suis encore en vie aujourd’hui. Mais si c’est aussi calme que vous le dites, je n’aurai peut-être pas le choix.

Elle laisse le bout de ses doigts frôler le bois du comptoir et réfléchit un instant. De ce qu’il dit du Troll et de Daran, il s’agit d’adversaires redoutables et cela l’excite grandement, surtout ce dernier. Et puis mettre une raclée à un homme lui a toujours plu. La joue droite maintenant logée au creux de sa paume, elle semble perdue dans ses réflexions. Sélène est en forme, un peu affamée certes mais au maximum de ses capacités et puis quelques petits tours l’aideraient sûrement. Son regard se pose de nouveau sur le tavernier qu’elle fixe un instant sans rien dire. La chaleur de la pièce commence à monter, pour son plus grand plaisir.

- Ce Daran travaille seul ou vais-je me retrouver avec ses sbires à mes trousses ? Dans l’hypothèse que je défie son champion et remporte le second combat, n’est-ce-pas ?

Elle ne sourit plus et son regard en dit long sur sa détermination. Sélène sait ce qu’elle vaut et ce dont elle est capable mais, elle cherche toujours plus, quitte à se mettre dans des situations embarrassantes pourtant elle est face à lui en ce moment. A nouveau un petit sourire mutin orne ses lèvres, ce tavernier l’amuse et ne la laisse pas indifférente. Cela fait un petit moment qu’elle n’a pas pris de bon temps et elle se mord la lèvre inférieure sans s’en rendre compte.

- Vous viendriez me voir ? Tiens donc et que parieriez-vous ? J’aimerais savoir si cela vaut le coup ou non.

[Conscience Universelle]

Il se met à frissonner quand elle joue avec lui de cette manière. Il a beau la draguer juste pour rire, la voir jouer de ses charmes intentionnellement l’attise vraiment. Cette lueur de malice, cet index caressant sa barbe et cette langue passant sur sa bouche pour en effacer les traces de chocolat. Il est clair qu’elle le fait exprès. Il a du mal à en garder sa concentration, mais bon, des femmes aux yeux globuleux à son comptoir, il en avait déjà vu des tas et ce n’était pas elle, qui jouait d’une autre manière que les yeux globuleux habituels qui allait changer la donne. Aussi, se reconcentra t’il avec attention pour écouter ses réponses très intéressantes. Ce qui était bien avec elle, c’est qu’elle était mesurée et calculatrice. Et elle préférait assister à un combat, il ferait ce qu’il pourrait pour l’aider mais si personne ne se présentait ce ne serait surement pas donné. Mais de toute façon, elle avait l’air prêt à relever le défi en défiant ces deux adversaires si personne ne se présentait dans la journée. Le genre de remarque qui vous fascine et vous attise agréablement. Elle avait du cran pour une femme !

Quand elle devint plus silencieuse, moins attentive et plus réfléchit, il la laissa faire et griffonna sur un parchemin un message rapide en attendant qu’elle revienne à lui. Pour lui poser deux questions auquel, il resta attentif avant de lui répondre, il lisait en elle une profonde détermination et ses yeux ne montraient aucune preuve de lâcheté. Elle semblait même un peu impulsive sur les bords, où était-ce l’idée de combattre un homme qui l’excitait assez pour attiser cette lueur dans ses yeux. Il lui répondit donc en haussant les épaules d’un air désintéressé et lui dit :

« Daran est un peu avare sur les bords, du coup, il embauche peu de personnel, ou de gardes comme ont pourrait les appeler, même si c’est plus des brigands armés et protégé d’armures de cuir léger que de vrai garde en armure d’acier. Mais bon, la foule n’aimera pas trop qu’on mette la main sur le nouveau champion, surtout si c’est une femme. Tuez Daran et ses sbires s’envoleront dans la nuit comme un nuage de fumée qui s’éclaircit. »

Il sent que son regard est bien plus sérieux et la prend donc au sérieux. Il remarque aussi son petit air amusé à son égard et le fait qu’elle se mordille la lèvre. A quoi pense-t’elle donc ? Sa tentative de drague incongrue et irréaliste aurait-elle marchée ? Impossible ! Mais, bon, il savait quoi lui proposer pour préparer le combat de ce soir. Elle aurait surement besoin d’une préparation spéciale face à ces deux argonaths. Il jeta son torchon sur son épaule quand elle lui prononça ses dernières questions, comme si il n’y croyait pas vraiment et lança une phrase ironique qu’il ne croyait pas lui-même :

« Bien sur que je viendrais vous voir ! Avec le peu de chances que vous avez à gagner, j’ai bien envie de parier sur vous, oui. Au moins, si vous perdez, je me ferais l’honneur de vous enterrer personnellement, ce n’est pas comme si on croisait des inconscientes qui ont du cran d’entrer dans les cercles masculins tout les jours ! Mais sinon, si vous en sortez vivante, je vous offre la chambre et même la nuit dans mon lit ! Serez aux petits soins pour panser toutes vos blessures et masser vos bleus et courbatures. »

Il éclata de rire a ce qu’il avait dit puis continua sur un ton plus calme :

« Mais bon, si vous vous décidez vraiment à combattre ce soir, il faut me prévenir vite. Pour que Shelkn fasse passer la nouvelle. Ya un bon pactole à se faire, la. Puis, faut aussi vous préparer au combat et pour une fois, comme vous m’êtes agréables, je veux bien m’en occuper. »

Il entendait par la, préparer les muscles de la jeune femme à être chaud pour le moment venue. Lui offrir un repas de spartiate pour que ses forces ne manquent pas d’énergie ou n’ai pas de coup de barre avant, pendant et après les deux combats. Lui permettre de se détendre dans un bain très chaud et devant la cheminée. Lui permettre d’apaiser son esprit, de réfléchir à ses techniques etc. Tout ce don avait besoin une gladiatrice avant d’entrer en scène. Et surtout, préparer sa tenue, son équipement et ses armes.

« Vous comptez utiliser quoi comme armes ? »

Lui demanda-t-il pour relancer la discussion intrigué.

[Sélène Syghiss]

Sélène a un petit hochement de tête appréciateur, savoir qu’elle ne se trouverait pas impliquée dans d’autres combats est plutôt positif. Surtout qu’après ces deux batailles qu’elle avait bien l’intention de gagner, elle serait certainement dans un piteux état. Cela était aussi révélateur sur le comportement des habitants de cette ville. Prompts à protéger leurs idoles mais pour ce qui était de tenir la ville dans un état décent, on en était loin. Le tavernier semble avoir changé d’attitude mais il cherche à mieux la connaître. Malheureusement, elle ne cache pas de cadavres dans les placards ni d’horribles secrets. Sélène est quelqu’un de franc, qui se connaît relativement bien, cela est certainement du en grande partie à son apprentissage

Lorsqu’il sous-entend qu’elle a peu de chance de gagner, Sélène voit rouge et fronce les sourcils. Elle ne supporte pas qu’on la sous-estime parce qu’elle est une femme. Sa voix est quelque peu sèche.

- C’est bien trop d’honneur que vous me faites de vouloir prendre soin de ce corps bientôt mort.

Elle hausse un sourcil à sa proposition et penche la tête de côté.

- La chambre m’intéresse.

Elle ne rajoute rien d’autre et est bien décidée à voir ce dont il est capable. L’argent, ce fameux pactole, elle en a besoin, non pas qu’elle ne se batte que pour cela mais il fallait s’enrichir et rapidement. Sélène se redresse sur son tabouret, prenant ainsi une certaine distance. La préparer au combat, sans rien en échange, voilà qui lui semble louche et elle le regard avec un air suspicieux. Traquenard ou pas ?

- En échange de quoi ? Prévenez donc ce Shelkn et vous verrez bien ce que vaut une femme dans l’arène.

Sélène est ainsi, la mettre en défaut ou douter d’elle la rend folle mais elle sait se tenir et puis une bonne préparation, il faudrait être fou pour refuser. Son bâton à nouveau en main, elle le caresse avec douceur, un petit sourire aux lèvres. Elle joue un moment avec, agilement puis le repose.

- Juste ce bâton et mon corps. Par contre, il me faudra une autre tenue, je ne tiens pas à abîmer mes vêtements.

Elle ne juge pas nécessaire de lui dire qu’elle a ce qu’il faut, cacher un peu plus haut dans la rue. Après tout, autant voir ce qu’il peut lui proposer, cela lui fera ainsi économiser un peu.